« Pourquoi tu manges un bonbon à la menthe mon amour ?
– Pour pouvoir t’embrasser sur la bouche.En ce début août, un clip de rap diffusé à la télé incite les Singapouriens – parmi les plus coincés au monde, selon un spécialiste de la Chine travaillant à Rue89 – à remplir leur devoir conjugal la nuit de la fête nationale. Sponsorisés par Mentos, les conseils se font de plus en plus lubriques au fil de la chanson :
– Mais pourquoi ?
– Parce que c’est la nuit nationale. »
« Je ne te parle pas des défilés, ni des feux d’artifices, mais de ce qu’il y a après, faire un bébé. Relève le taux de natalité de Singapour, oublie les drapeaux. Je suis un mari patriotique, allume quelques bougies, explore ton corps comme un safari de nuit [soupirs, voix essoufflée et rauque]. »
« Le gouvernement, tout en sachant qu’il ne peut obliger sa population à faire plus d’enfants (quoique le volontarisme de Singapour ne peut être remis en question et cela dans de nombreux domaines) doit essayer de trouver un équilibre entre l’incitation en vue d’augmenter les naissances, la politique visant à inciter l’immigration choisie et le désir de sa population de préserver son mode de vie et ses prérogatives. »
Singapour la très pudibonde
Le mode de vie de la population locale va en prendre un coup avec ce morceau, tant est légendaire sa pudibonderie. Jusqu’en 1995, le sexe oral était interdit entre époux, et toute attitude « équivoque » d’un homme à l’égard d’une femme est assimilé à un attentat à la pudeur. La pornographie est strictement interdite.Le morceau fait une discrète allusion au « baby bonus » gouvernemental – entre 4 000 et 6 000 dollars par enfant. Pas de quoi casser l’ambiance bougie, mais ce qu’il faut pour calmer « ceux qui pourraient être choqués ».
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